Quand une bande de copains est passionnée par l'art de rue, une association est vite créée. Burning Side, présidée par Luc Fachetti, existe depuis un an et demi. A Tucquegnieux, dans un local, prêté gracieusement par la mère de Luc Fachetti, les jeunes gens s'adonnent à leurs passions. Jonglage pour certains, création de modules de skateboard pour d'autres ou encore conception de graffitis. Aux côtés du président, six jeunes gens composent le bureau. Aurélia Szura, Nicolas Varraso, Nicolas Rodick, Cyril Martin, Pierre Ferron et Yvana Zoïa sont des étudiants ou des travailleurs qui participent activement au fonctionnement de l'association. Actuellement, cette dernière compte vingt bénévoles tous passionnés par la musique, le jonglage et tout ce qui touche à la culture urbaine. Notre objectif est avant tout de promouvoir des artistes locaux et d'organiser des manifestations culturelles explique Luc Fachetti. Un concept bien trouvé pour Burning Side. Seulement voilà, les difficultés financières se font cruellement ressentir au sein de ses membres. On a des idées plein la tête mais pas d'argent dans les poches précise Aurélia Szura, la trésorière. L'association, plus connue dans l'agglomération messine, essaie de s'en sortir comme elle peut.

Organisation d'ateliers de jonglage avec initiation pour les plus petits, fabrication de balles et ateliers dessin,

sont quelques-unes des compétences que l'association propose au cours d'animations dans les écoles ou lors de mercredis récréatifs. Ce type d'animation nous permet de combler les trous de notre déficit, raconte Nicolas Rodick, responsable jonglage. L'association,très peu connue dans le milieu rural, peine àtrouver des contacts chez elle. Nous avons dèjà organisé des concerts à la Maison des etudiants à Metz et des festivals en Belgique et à Volmerange-les-Boulay, mais rien ici, confie l'un des membres. En juillet prochain, une manifestation culturelle, étendue sur deux jours, devait se dérouler sur le carreau de la mine de Mancieulles. Mais la construction d'un centre équestre sur les lieux empêche d'accueillir le projet. Nous avons besoin de subventions pour continuer à vivre et à lancer de nouveaux talents, déclare Cyril Martin, le secrétaire. Nous recherchons des fonds auprès du Conseil général ou régional, ajoute ce dernier. Les membres de l'association, qui ont déjà dialogué avec la Communauté de communes du Pays de Briey, espèrent que les élus ne les ont pas oubliés. Enfin, le besoin d'un local chauffé est l'une de leurs préoccupations principales. Même une vieille chapelle ou un lieu à l'abandon nous suffit. On s'occupe nous-même des rénovations, il nous faut juste quelques bombes de peintures et on peut faire des magnifiques dessins sur les murs, concluent les membres à l'unisson.